(Agence Ecofin) - Au début de la crise du COVID-19, l’analyste IHS Markit avait prévu que la demande globale de GNL devrait chuter de 14,4 millions de tonnes par an cette année, soit 3,8 %, par rapport aux prévisions d’avant la crise. Une nouvelle analyse indique que la demande enregistrera une légère augmentation annuelle de 4,4 millions de tonnes par an. C’est plus le segment du gaz transporté via gazoduc qui subit le poids des réductions de la demande de gaz.
« Le GNL est souvent l’option la moins chère grâce à une forte poussée de l’offre (…). Les principaux fournisseurs par gazoducs, comme la Russie vers l’Europe, choisissent de ne pas inonder davantage le marché. Tout cela fait que le GNL est relativement résistant face à la baisse de la demande de gaz », a déclaré Michela Stoppard, stratège en chef d’IHS Markit pour le gaz. Elle a ajouté que la compétitivité du GNL variera selon les régions et dépendra des autres sources d’approvisionnement. En Europe, par exemple, IHS Markit prévoit que les acheteurs choisissent de recevoir moins de gaz par gazoduc, comme le leur permet leur contrat et de privilégier plutôt le GNL.
Le GNL devrait également être plus compétitif que le gaz acheminé par gazoduc en Amérique latine, ce qui mettra les exportations de gaz boliviennes sous pression. En Chine continentale, le gaz acheminé par gazoduc depuis l’Asie centrale devrait être la source d’énergie la plus coûteuse, une fois livré aux centrales de la côte. Il sera aussi sous pression.