(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le CGS a démarré la phase 2 du programme de forage profond et de base géoenvironnementale du Karoo (KDD) dans le cadre de ses travaux de recherche sur le gaz de schiste. A terme, cela permettra de diversifier le mix énergétique tout en soutenant l’économie du pays.
Lundi dernier, le Conseil des géosciences (CGS) a procédé au lancement de la phase 2 des forages dans le bassin du Karoo, situé dans la ville de Beaufort West, en Afrique du Sud.
Ce lancement est rendu possible grâce à la signature d’un contrat entre le CGS et la société canadienne Major Drilling, pour entreprendre un carottage stratigraphique vertical de 3,5 km de profondeur au cours des 10 à 12 prochains mois. Cela va permettre de croiser la formation qui a été désignée comme ayant le plus fort potentiel en gaz de schiste et de recouper les eaux souterraines saumâtres profondes afin de comprendre leur emplacement pour une meilleure gestion.
Par ailleurs, le programme facilitera la compréhension des acteurs locaux concernant le gaz de schiste et conduira à une meilleure planification de son exploitation.
« Le gaz de schiste est un combustible de transition vers les sources d’énergie renouvelables et une opportunité de sevrer le réseau du pays, du charbon. Cette approche nécessitera des évaluations holistiques qui doivent encore être vérifiées dans l’un ou l’autre des champs du Karoo », a indiqué le CGS.
Il faut souligner que la technique de la fracturation hydraulique utilisée pour obtenir le gaz de schiste nécessite une quantité importante d’eau et de produits chimiques à haute pression. Cela pourrait contaminer les réserves d’eau souterraine et affecter l’environnement de la région.
Les phases 3 et 4 du programme comprendront des analyses des résultats de forages et une surveillance post-forage.
Rappelons qu’en 2013, l’administration américaine de l’Energie a estimé que la Nation arc-en-ciel possède la huitième plus grande réserve de gaz de schiste au monde avec environ 390 tcf techniquement récupérables, soit 28 % des réserves du continent.