(Agence Ecofin) - Jeudi, le PDG de la société publique algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, a visité trois institutions musulmanes soufies du sud du pays afin d’obtenir le consentement des populations locales pour le développement des projets de schiste de la société, rapporte Reuters.
La visite à ces institutions a été précédée d’une descente sur le champ gazier d'In Salah., l’un des plus importants du Sud algérien.
Selon notre source, les populations de la région avaient, en 2015, rejeté l’idée de laisser les compagnies internationales y explorer du gaz de schiste, « trop risqué et dommageable » pour l’environnement. Des manifestations ont alors entraîné la suspension des travaux d’exploration.
Le patron de la Sonatrach a indiqué devant les chefs religieux que l’exploitation du gaz de schiste rapporterait 67 milliards de dollars de revenus supplémentaires d'ici 2030, dont 50% seront réinvestis. Une situation qui permettra de mieux investir dans les projets de développement de l’économie locale.
Par ailleurs, poursuit Oul Kaddour, Sonatrach stimulera les découvertes pour atteindre 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole par an.
Dans un autre registre, la Sonatrach a déclaré qu’elle cherche à coopérer avec Exxon Mobil dans le gaz de schiste. D’après elle, l’entreprise américaine détient l’expertise nécessaire dans ce domaine.
Olivier de Souza