(Agence Ecofin) - Dans son rapport sur le gaz de schiste et ses implications critiques en Afrique, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) présente cette ressource énergétique comme un potentiel de développement économique pour plusieurs pays africains qui en disposent dans leur sous-sol. Comme aux Etats-Unis, la BAD estime que si cette énergie fossile est bien exploitée, elle pourrait faire chuter les prix, susciter la consommation du gaz naturel, réduire les émissions néfastes pour l’environnement et booster substantiellement les économies des pays propriétaires.
Mais face aux défis environnementaux que son extraction soulève (grandes quantités d'eau nécessaires à l'extraction, contamination de l'eau, augmentation de l'activité sismique, évacuation et torchage du gaz entre autres), le groupe de la BAD demande aux gouvernements qui veulent se lancer dans la pleine exploitation de cette ressource de prendre en considération les moyens d’extraction les plus propres.
La BAD, qui veille à la bonne information des gouvernements sur les conséquences de leurs choix de développement économiques, veut que les pays qui disposent du gaz de schiste comme l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie ou encore l'Afrique du Sud, prennent les bonnes décisions pour le bien économique du pays mais aussi pour la santé des populations. C’est pourquoi Kurt Lonsway, le directeur environnement et changement climatique au département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique du groupe de la BAD insiste sur le fait qu’il est important que la production de gaz de schiste soit accompagnée d’une bonne planification et d’une gestion rigoureuses de l'environnement.