(Agence Ecofin) - Près de 6 mois après la conclusion d’un accord d’expéditions vers la Chine, l’optimisme est retombé dans les rangs des acteurs de la filière kenyane de l’avocat. Et pour cause, sur 100 entreprises exportatrices, une seule a pu répondre aux exigences phytosanitaires fixées par l’Empire du Milieu, indique Business daily africa.
En effet, les autorités chinoises demandent que les exportateurs pèlent dans un premier temps l’avocat avant de le congeler à -30 °C et dans un second temps de ramener la température à -18 °C pendant le transport. Pour le Service d’inspection phytosanitaire du Kenya (Kephis), ces dispositions contraignent la plupart des acteurs à installer des machines pour éplucher et des congélateurs alors qu’ils n’en ont pas les moyens.
En outre, précise l’organisation, lesdites mesures sont de nature à décourager les producteurs qui envisagent d’exporter directement vers la Chine.
Interpellé sur la question, le ministère du Commerce a lancé récemment des discussions afin de permettre aux entreprises locales d’exporter des fruits frais, le temps de leur permettre de mettre sur pied les installations appropriées.
D’après le Consortium kenyan des produits frais (FPC), les exigences des autorités chinoises sur la congélation sont liées à leurs craintes sur les mouches des fruits et les problèmes de traçabilité.
Le Kenya est le premier producteur africain d’avocats et a exporté en 2018, plus de 67 000 tonnes du fruit.
Espoir Olodo
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