(Agence Ecofin) - Au Kenya, l’avocat est le premier représentant du segment des fruits. Si la filière a connu ces dernières années, une forte hausse de ses exportations, elle doit faire face actuellement à de nombreux défis qui plombent sa performance.
Au Kenya, l’interdiction d’exportation des variétés d’avocats Hass et Fuerte imposée le 15 novembre dernier, se poursuivra désormais jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’a indiqué Benjamin Tito, numéro un du directoire de l’horticulture (HCD).
Cette décision intervient après le réexamen effectué le 18 janvier dernier par le régulateur de la situation de la filière. D’après M. Tito, l’étude a montré que les avocats de la saison principale sont encore immatures et donc inadéquats à l’exportation.
Dans le cadre de la prohibition commerciale qui vise à préserver la qualité du fruit commercialisé sur le marché international, les acteurs de la filière ne seront autorisés à expédier que la variété Jumbo via le fret aérien avec un poids minimum de 184 grammes.
Par ailleurs, les opérateurs produisant en contre-saison qui ne sont pas concernés par la décision devront solliciter des inspections de leurs cargaisons par les services régionaux du HCD dans un délai de 24 h.
Selon les observateurs, le prolongement de l’interdiction d’exportation de ces deux variétés qui comptent pour 90 % des cargaisons reflète l’ampleur du phénomène de la récolte immature des fruits qui s’est développé avec l’essor du commerce mondial du fruit.
Plus globalement, il faut noter que le Kenya n’est pas le seul pays africain touché par le fléau. En Ouganda et à Madagascar, cette mauvaise pratique est également observée dans la filière vanille.
Le Kenya est le second producteur africain d’avocats derrière l’Afrique du Sud. En 2021, le pays a exporté 84 500 tonnes du fruit.
Espoir Olodo
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