(Agence Ecofin) - Les technologies du futur peuvent aider l’Afrique à combler son retard en matière de développement. Pour le président de la BAD, elles nécessiteront des compétences qui aideront le continent à résoudre la question du chômage des jeunes.
L’Afrique doit transformer son marché du travail pour s’adapter à l’avènement de la quatrième révolution industrielle, afin d’éviter une grande crise du chômage avec seulement 100 millions de personnes employées sur 450 millions en 2030. C’est ce qu’a déclaré cette semaine, le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina (photo), alors qu’il s’exprimait sur l’avenir du travail au Nobel Prize Dialogue, un événement organisé par l’Université de Pretoria.
Selon lui, l’Afrique doit tirer parti de sa démographie et de la rapidité des progrès technologiques pour créer un marché du travail qui absorberait les jeunes chômeurs.
« Le problème est que nous ne créerons pas suffisamment d'emplois pour eux si nous ne changeons pas radicalement les choses […]. Nous sommes à l'ère de la quatrième révolution industrielle et nous devons comprendre que les temps changent, l'intelligence artificielle et la robotique devenant très importantes », a-t-il expliqué, précisant que les emplois du futur nécessitent des compétences du futur.
Cette sortie du président de la BAD intervient alors que les pays africains accusent du retard en ce qui concerne la quatrième révolution industrielle. Pourtant, les technologies du futur comme l’intelligence artificielle, la robotique ou même l’Internet des objets ont le potentiel d’aider le continent à accélérer son développement.
Louis-Nino Kansoun