(Agence Ecofin) - Seuls 20% des 200 000 enfants atteints de cancer en Afrique subsaharienne sont diagnostiqués. Ces cas sont en majorité traités à l’étranger, en raison de l’absence de soins oncologiques dans certaines parties du continent due au manque de formation et de professionnels qualifiés.
Un groupe de travail constitué des membres de l’Institut Gustave Roussy de Paris, du Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique, de l’Ecole de médecine de Rabat, de l’Institut ougandais du cancer et de l’Hôpital universitaire d'Anvers vient d’être mis sur pied pour réfléchir sur une possible harmonisation des programmes de formation en matière de cancer chez les enfants.
Le groupe de travail constitué sous l’initiative de la Fondation Sanofi Espoir a été lancé à l’occasion de la Journée mondiale du cancer de l’enfant qui s’est tenu le lundi 15 février 2021.
« La reconnaissance au niveau international, des formations dispensées en français permettra d’harmoniser les cursus et favorisera les échanges entre professionnels de santé au bénéfice des jeunes patients », a indiqué Dr Jean-Christophe Rufin, président de la Fondation Sanofi Espoir.
[#ChildhoodCancer] On #ICCD2021, we wish to encourage harmonized medical ? #training in #Africa and promote exchanges between healthcare professionals
— Sanofi Espoir Foundation (@SanofiEspoir) February 15, 2021
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Cette initiative s’inscrit dans le cadre de son programme « My Child Matters » de prise en charge des enfants atteints de cancer dans les pays en développement. La Fondation contribue ainsi à accroître le nombre de professionnels de santé formés. Les formations sont le plus souvent axées sur le diagnostic des maladies.
Pour l'heure, aucune échéance n'a été donnée pour la mise en œuvre de ce processus. Toutefois, l'on sait que cette initiative d'harmonisation souhaite rendre plus facile la reconnaissance mutuelle des formations diplômantes délivrées en Afrique et contribuer à promouvoir une reconnaissance internationale des formations francophones. Il sera également question de permettre une meilleure interconnexion entre les professionnels de santé africains dans les différentes spécialités d’oncologie pédiatrique.
Il existe très peu de spécialistes et de centres spécialisés en oncologie pédiatrique en Afrique. Seuls 20% des malades arrivent à avoir un traitement sur le continent.
De plus, il est noté une disparité des spécialistes. Une autre situation qui devrait se résoudre grâce à l’harmonisation des programmes de formation. Cependant, pour la mise en œuvre de cette initiative, il faudra faire face à la grande diversification des systèmes nationaux. De plus, les nouveaux programmes qui découlent de ce processus doivent tenir compte de la réalité africaine.
La gestion des cas de cancer pédiatrique reste encore un grand défi en Afrique. D’après le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique, 20 000 enfants sont atteints de cancer chaque année en Afrique subsaharienne. Mais seulement 15 % atteignent une unité de soins à l’hôpital, et souvent à un stade avancé de la maladie. Ce qui explique le fort taux de décès. De ces cas diagnostiqués, 80% de guérisons sont enregistrées à l’étranger.
Vanessa Ngono Atangana
Kigali Convention Center, Rwanda - Annual conference and exhibition, which was established in 2005. The largest and most comprehensive knowledge sharing event for digital education, training and skills on the African continent.