Au Niger, des entrepreneurs s’investissent dans la formation professionnelle

(Agence Ecofin) - La culture et les technologies sont deux domaines à fort potentiel au Niger. Actuellement en pleine croissance, ils continuent cependant de souffrir d’un déficit de compétences que cherchent à combler deux écoles qui verront bientôt le jour.

Le Niger aura bientôt une école spécialisée dans l’humour et dans les métiers de la culture. La pose de la première pierre de l’établissement promu par l’humoriste et entrepreneur culturel Mamane (photo), de son vrai nom Mohamed Mustapha, est prévue ce 15 janvier.

« Nous voulons former des humoristes à l’écriture de spectacle, mais aussi des techniciens son et lumière, des producteurs, des spécialistes du droit d’auteur, des professionnels du numérique. Je n’oublie pas les arts oratoires africains […] L’idée est de pouvoir accueillir une promotion de 50 à 70 élèves maximum en 2022 », a-t-il indiqué dans une interview accordée à Jeune Afrique.

Une autre école, spécialisée dans la fabrication de drones, est annoncée dans le courant de cette année, toujours au Niger. C’est un projet de l’entrepreneur Aziz Kountche, créateur de Drone Africa Service, une société de fabrication et de prestation de services de drones.

« Le projet [Drone Academy, Ndlr] avance vite et devrait voir le jour en 2021. Nous voulons qu’il soit reconnu à l’échelle régionale et internationale », a-t-il déclaré à Tribune Afrique.

Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, les industries culturelle et technologique sont en pleine croissance. Depuis des années, des investissements dans ces domaines se multiplient tant de la part du gouvernement que des privés.

Ces investissements témoignent du fait que ces marchés sont fructueux et offrent une grande capacité d'embauche. Pour le seul cas des drones, c'est un marché innovant, dont la valeur mondiale devrait atteindre 92 milliards de dollars US, d'ici 2030, selon ABI Research, une société de conseil en technologie.  

Ces deux projets viendront donner aux jeunes nigériens des compétences professionnelles afin de faciliter leur employabilité. Dans le domaine technologique par exemple, l’utilisation des drones est indispensable au développement de plusieurs secteurs notamment l’agriculture, la protection de l’environnement, la cartographie et la sécurité.

L’industrie culturelle est aussi confrontée au déficit de compétences. Les professionnels de ce secteur sont pour la plupart des autodidactes. Il est donc important pour eux de suivre un cursus de qualification.

Vanessa Ngono Atangana