(Agence Ecofin) - La firme d'investissement Investisseurs & Partenaires souhaite mobiliser 70 millions d'euros de ressources, pour soutenir des investissements à forts impacts en Afrique, a-t-on appris en marge d'un colloque organisé sur le sujet le 11 juillet 2019 à la Sorbonne à Paris, en présence de plusieurs intervenants du secteur. « Notre projet est de mobiliser une cinquantaine de millions d'euros pour investir dans des startups et d'institutions déjà existantes.. », a fait savoir Jean Michel Severino, directeur général d'I&P, répondant aux questions de l'Agence Ecofin.
Le responsable a aussi indiqué que son institution espérait avec ce projet recevoir près de 20 millions d'euros de subvention pour investir sur des institutions professionnalisantes, « afin de permettre à des personnes qui en sont souvent écartées de pouvoir bénéficier d'un programme de formation, comme notamment les jeunes filles ».
Dans le cadre de la table ronde qui avait comme vecteur une étude co-produite par la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International, on a pu apprendre que l'Afrique a reçu entre 2012 et 2019 près de 1,44 milliard $ d'investissements dans le secteur de l'éducation.
Toutefois, l'allocation de ces ressources ne semble pas avoir suffisamment pris en compte les besoins réels des dynamiques de croissance économique dans la région. Chez I&P ont fait savoir que lancement d’un tel fonds fait suite à la prise de conscience d’une nécessité de mettre en place des chaînes de valeur et de production dotées de main d'oeuvre locale.
Le nouveau fonds bénéficie du soutien de la principauté de Monaco. La firme de private equity espère attirer des investisseurs institutionnels africains, comme les fonds de pension, notamment dans l'Afrique francophone. Elle évoque la possibilité d'investir des montant situés entre 300 000 euros pour un départ, avec des possibilités d'arriver à cinq millions d'euros.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »