(Agence Ecofin) - Au Maroc, le taux d’abandon de thèses avoisine les 90% favorisant ainsi le déficit de chercheurs. L’un des obstacles à cette situation est selon les salariés et fonctionnaires doctorants, l’imposition des frais de formation annuels. Une procédure a été lancée pour annuler cette mesure.
Les salariés et fonctionnaires qui souhaitent s’inscrire en cycle de recherche ont entamé une procédure pour la suppression des frais de formation.
En effet, ceux-ci payent en fonction de leur salaire entre 5 000 et 10 000 DH par an (541 et 1082 dollars). Une somme qui selon eux n’est pas justifiée, surtout en cette année académique écourtée à cause de la crise sanitaire qui ne leur a pas permis de poursuivre efficacement leurs travaux.
Cette problématique est soulevée alors que le Maroc fait face à un déficit de chercheurs, principalement dû à la fuite des docteurs vers la fonction publique et au taux d’abandon des thèses de doctorat avoisinant les 90%, selon le ministère de l’Enseignement supérieur.
D’après le média marocain L’économiste.com, le taux d’obtention de diplôme au cycle doctoral au Maroc est d’environ 8%.
Rappelons que la suppression des frais avait déjà été évoquée il y a quelques années. La réclamation avait donné lieu à un procès contre l’Université Mohammed V de Rabat qui a eu gain de cause en appel. L’Université est aujourd’hui la seule institution à exiger ces frais.
Cette tarification est justifiée comme une « contribution citoyenne » qui permet de soutenir la qualité de la formation.
Vanessa Ngono Atangana
Kigali Convention Center, Rwanda - Annual conference and exhibition, which was established in 2005. The largest and most comprehensive knowledge sharing event for digital education, training and skills on the African continent.