(Agence Ecofin) - Le Kenya pourrait bientôt revoir à la hausse son taux d’imposition, afin de financer le « Big four agenda » du président Uhuru Kenyatta (photo), a indiqué ce jeudi l’agence de presse Bloomberg.
Selon les informations relayées par le média, la nouvelle règlementation devrait viser l’impôt sur le revenu dont le taux sera relevé, ainsi que l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le capital. Ce dernier devrait passer de 5 à 20%, tandis que les entreprises réalisant plus de 4,9 millions $ de bénéfice annuel se verront appliquer un taux d’imposition de 35% sur leur revenu. De plus, les exonérations fiscales applicables dans les zones économiques spéciales devraient être supprimées ainsi que celles applicables dans les zones franches.
Si plusieurs analystes économiques estiment que cette mesure risque de porter un coût aux investissements dans le pays, le gouvernement central pense au contraire que cette mesure aura un effet totalement contraire. Grâce à cette mesure, les autorités estiment être en mesure de réduire le déficit budgétaire et d’augmenter les recettes afin de mobiliser les 24,9 milliards $ pour financer le budget 2018/2019 de l’Etat, basé sur le « Big four agenda » du président Kenyatta.
Rappelons que ce programme, vise à stimuler la croissance d’une économie pesant déjà plus de 77 milliards $, en s’appuyer sur quatre grands projets (les Big four), à savoir : l’agriculture, l’industrie manufacturière, la santé et la construction de logements.
Si la nouvelle loi fiscale est adoptée, elle devrait faire du pays d’Afrique de l’Est, l’une des économies ayant le plus fort taux d’imposition de sa région.
Moutiou Adjibi Nourou
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.