(Agence Ecofin) - Les autorités namibiennes invitent les personnes offrant des services de logements via la plateforme en ligne Airbnb, à s'inscrire et se faire enregistrer avant la fin 2017, sous peine d'encourir des sanctions pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement, apprend-on de sources médiatiques locales.
Le pays d'Afrique australe est une destination touristique de choix pour de nombreux européens et le tourisme représente 15% du flux des valeurs ajoutées sur la consommation et l'investissement au sein de son économie. Selon la règlementation namibienne, tout service d'hébergement de deux chambres ou plus, nécessite un enregistrement au sein de l'office du tourisme.
Les autorités invoquent une question de sécurité, de contrôle de qualité et de confort. Si ce défi est réel, de nombreux observateurs estiment que le gouvernement tente de se repositionner dans ce lucratif secteur du logement, qui échappe à tout contrôle.
Bien qu'il ne dispose d'aucun hôtel ou logement, Airbnb est devenu une des plus importantes solutions de logement pour touristes dans le monde. Mais ses paiements qui sont reçus en ligne et atterrissent dans des comptes extra-territoriaux, échappent à toute possibilité d'imposition fiscale optimale.
Par ailleurs, des opérateurs du secteur hôtelier trouvent désormais dans la plateforme une concurrence déloyale. Ils rappellent qu'ils sont soumis à des charges patronales, fiscales et d'entretiens des locaux, qui pèsent sur leurs rentabilités. Les touristes, eux, sont ravis. Grâce à la plateforme ils peuvent facilement bénéficier de logement aux standards internationaux à des prix plutôt abordables.
Idriss Linge
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