(Agence Ecofin) - L'agence de notation Standard & Poors (S&P) a estimé, dans un rapport publié le 22 février, que les pays d’Afrique subsaharienne devraient émettre des emprunts souverains commerciaux, d’un montant global de 57 milliards de dollars en 2018, en hausse de 7,4% par rapport à 2017. Pour cette prévision, S&P s’appuie sur une collecte d’informations, effectuée auprès des gouvernements des 17 pays de la région qu’elle note.
L’agence américaine s’attend à ce que 43% des emprunts qui seront mobilisés en 2018 par les Etats africains (24 milliards de dollars) servent à rembourser des emprunts de long terme arrivés à maturité contre 33% en 2017 (17 milliards de dollars).
L'Afrique du Sud sera le plus grand emprunteur de l'Afrique subsaharienne durant l’année en cours. La nation arc-en-ciel devrait émettre des emprunts souverains commerciaux, d’un montant total de 18,7 milliards de dollars, en hausse de 7,8% par rapport à 2017. L’Angola arrivera en deuxième position, avec 15,9 milliards de dollars (en hausse de 26,5% par rapport à 2017) tandis que le Nigeria occupera la troisième marche du podium avec 6,5 milliards de dollars (en baisse de 14% par rapport à 2017).
S&P a, d’autre part, noté dans son rapport que les conditions d'émission d'eurobonds pourraient demeurer difficiles pour les pays d’Afrique subsaharienne, étant donné que l’effet de la légère hausse des prix des matières premières devrait être annulé par le resserrement des conditions de financement et la dépréciation des monnaies, dans un contexte de normalisation de la politique monétaire américaine.
Le stock global de la dette (emprunts commerciaux et emprunts concessionnels) des pays d'Afrique subsaharienne notés par Standard & Poors, devrait atteindre 514 milliards de dollars, à la fin de l’année 2018, contre 489 milliards de dollars, fin 2017.
Lire aussi:
22/02/2018 - Le Kenya lève 2 milliards $ à l’issue de l’émission de son deuxième eurobond
Casablanca, Maroc : « Quelle assurance dans un monde d’incertitudes ? »