(Agence Ecofin) - Selon le ministre égyptien des Finances, Mohamed Ma’it (photo), le volume d’emprunts mobilisé par le gouvernement, au cours des sept dernières années, a atteint 2,5 trillions de livres égyptiennes (environ 139,5 milliards $).
Cette dette arrivant à maturité, plusieurs mesures ont été prises afin d’assurer son remboursement, mais aussi de faire baisser son volume, à en croire Mohamed Ma’it. Ainsi, le budget pour l’exercice 2018/2019 prévoit un déficit de 8,4%, soit 438,58 milliards de livres égyptiennes (environ 24,5 milliards $), en baisse par rapport aux 9,7% estimés pour 2017/2018.
Par ailleurs, un appel d'offres international a été lancé en vue de sélectionner un opérateur pour l’automatisation des services de l'administration fiscale égyptienne. Il est envisagé également une réforme de la politique fiscale. L’objectif, selon le ministre des Finances, étant d’augmenter le taux de rendement fiscal du pays qui représente actuellement 14% du PIB.
Notons que pour l’exercice 2018-2019, le budget de l’Egypte se chiffre à 1,41 trillion de livres égyptiennes (environ 78,6 milliards $) en dépenses, contre 989,2 milliards de livres égyptiennes (environ 55,2 milliards $) en recettes.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), après avoir atteint un niveau record de 103% à la fin de l’exercice 2016-2017, le ratio dette/PIB de l’Egypte a enclenché un repli pour se situer à 92,4% à la fin de l’exercice 2017-2018. Cette baisse du niveau d’endettement du pays devrait continuer pour s’établir à 86,2% du PIB à la fin de l’exercice 2018-2019, selon l’institution de Bretton Woods.
Rappelons, par ailleurs, que le FMI a approuvé, en novembre 2016, un accord triennal appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur de l’Egypte pour un montant équivalant à 8,597 milliards de droits de tirages spéciaux, soit environ 12 milliards $ (422% du quota du pays). L’objectif étant de soutenir le programme de réformes économiques du gouvernement égyptien visant principalement à rétablir la stabilité macroéconomique et à promouvoir une croissance inclusive.
Les politiques soutenues par le programme visent notamment à corriger les déséquilibres extérieurs et à rétablir la compétitivité, à réduire le déficit budgétaire et la dette publique, à stimuler la croissance et à créer des emplois, tout en protégeant les couches vulnérables des populations.
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