(Agence Ecofin) - Selon Jean Claude Gbwa, le président de la commission camerounaise des marchés financiers, un processus serait en cours, pour l'introduction de six nouvelles entreprises sur la cote de la Douala Stock Exchange, le marché financier camerounais, basé dans la capitale économique de Douala.
L'information donnée début mai 2017, lors 16ème session de l’Institut Francophone de la Régulation Financière (IFREFI) qui s'est tenue à Libreville au Gabon, n'a été rendue publique que récemment. Mr Gbwa, en cette occasion, a ajouté que de nouveaux emprunts obligataires sont prévus, notamment de la part de sociétés à capitaux mixtes.
Depuis sa création, le marché financier camerounais, présenté par les dirigeants du pays comme un instrument alternatif d'accès aux financements, peine à pleinement jouer son rôle. Seulement trois sociétés majoritairement à capitaux étrangers, dont deux du même groupe (Safacam et Socapalm), sont présentes sur la cote. Le compartiment obligataire est davantage animé par des emprunts institutionnels et publics.
Les autorités ont pourtant proposé d'importantes mesures d'incitation. Mais le marché peine toujours à attirer des investisseurs. La CMF est d'avis qu'il faudrait désormais passer à la phase de contrainte. Une technique qui a été essayée dans un pays comme la Tanzanie, notamment pour les opérateurs télécoms. Mais les faibles profondeur et liquidité du marché rendent ce processus assez risqué.
Le débat reste assez élitiste au Cameroun, où la vision d'un impact du système financier dans la construction d'un développement inclusif n'est pas la chose la mieux partagée.
Introduire de nouveaux actionnaires dans des sociétés publiques suppose une plus grande transparence dans les comptes. Une évolution inéluctable à laquelle il faudra bien s'adapter.
Idriss Linge
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