(Agence Ecofin) - Comme d’autres Etats africains tels que Djibouti, l’Angola, la République du Congo, l’Ethiopie, le Kenya et la Zambie, le Cameroun est « fortement exposé aux prêts chinois », selon l’institution financière panafricaine.
Selon les statistiques publiées par la Banque africaine de développement (BAD), dans son rapport 2021 sur les perspectives économiques de l’Afrique, la Chine détient, à elle seule, 61,3% de la dette bilatérale du Cameroun. Ce chiffre correspond, souligne la même source, à 27,4% de la dette totale du pays. Celle-ci se chiffrait à 10 164 milliards de FCFA au 30 septembre 2020 (45,8% du PIB), selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), l’organisme en charge de la gestion de la dette publique.
Fort de ce lourd endettement vis à vis de l’Empire du Milieu, le Cameroun apparaît sur la liste des pays « actuellement en situation de surendettement ou jugés à haut risque de surendettement », estime la BAD.
Cette grosse dépendance du Cameroun vis-à-vis des prêts chinois est apparue au début des année 2010, avec le lancement dans le pays, dès 2012, de grands projets d’infrastructures dits structurants. La construction de tous ces barrages hydroélectriques, ponts, routes, port de Kribi… a été financée par la Chine, notamment la banque publique Eximbank China.
En juillet 2019, pour desserrer l’étau des remboursements autour du Cameroun, cette banque chinoise a dû restructurer la dette à elle due par le pays. Selon le ministère camerounais de l’Économie, la banque publique chinoise d’import-export a accepté de rééchelonner 70 % de la somme (intérêts non compris) que devrait lui rembourser le Cameroun sur la période allant de juillet 2019 à mars 2022.
BRM
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