(Agence Ecofin) - Le gouvernement burkinabè a adopté, en Conseil des ministres tenu le mercredi 19 septembre, un projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat concernant l’exercice 2019. Et comme c’est le cas depuis ces dernières années, celui-ci fait apparaitre un déficit. Ainsi, ce projet de budget 2019 se chiffre à 2 237,42 milliards FCFA (environ 4 milliards $) en recettes et à 2 503,59 milliards FCFA (environ 4,5 milliards $) en dépenses, dégageant un solde budgétaire global négatif de 266,17 milliards FCFA (environ 475 millions $).
Ce niveau de déficit budgétaire équivaut à environ 3,12% du PIB du Burkina Faso projeté en 2019 par le Fonds monétaire international (FMI) qui est de 8 540 milliards FCFA (environ 15,3 milliards $) permettant ainsi au pays de respecter ce critère de convergence de l’UEMOA en matière de déficit budgétaire qui est de 3% du PIB. Ce qui devrait constituer une bonne performance pour le Burkina Faso après que ce niveau de déficit budgétaire a atteint 7,7 % du PIB en 2017, « un niveau sans précédent pour le Burkina Faso, où le déficit budgétaire est généralement situé entre 2 et 4 % du PIB, ces dernières années », relève le FMI.
Dans leur rapport de mission datant du 7 mai 2018, les services du Fonds monétaire international (FMI) attribuaient cette persistance du déficit budgétaire à «l’augmentation considérable des dépenses, principalement de l’investissement, mais aussi des traitements et salaires».
Pour l’institution de Bretton Woods, la réduction du déficit budgétaire du pays est nécessaire notamment pour consolider « la résilience aux chocs et de participer à l’effort déployé à l’échelle régionale pour pérenniser la stabilité extérieure et reconstituer les réserves de change communes ».
S’agissant des résultats économiques enregistrés par le Burkina Faso, le FMI estime qu’ils sont satisfaisants. La croissance économique a dépassé 6 % par an en moyenne sur la période 2016-17 et un taux de croissance similaire est prévu pour 2018. Des résultats qui, selon l’institution, témoignent d’une résilience considérable face aux chocs sécuritaires et climatiques.
Toutefois, « ces perspectives sont menacées principalement par une nouvelle détérioration de la sécurité et, sur le front externe, par la volatilité des prix des principaux produits importés et exportés par le Burkina Faso, à savoir le pétrole, le coton et l’or ainsi que les aléas pluviométriques ».
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