(Agence Ecofin) - Les chefs d’entreprises zimbabwéens ont fait part au président Mugabe, le 7 septembre 2017, de leurs inquiétudes, quant aux risques d’instabilité que courent les banques, du fait de la multiplication par le gouvernement, des emprunts locaux, pour le financement de son déficit budgétaire.
« Les niveaux actuels de déficit budgétaire sont insoutenables. Cela va entrainer une accumulation de la dette intérieure et les conséquences de cette situation se feront ressentir sur la stabilité du secteur bancaire », a déclaré Charles Msipa, représentant des chefs d’entreprises lors de cette rencontre, une première depuis 10 ans avec Robert Mugabe.
En juillet 2017, le ministre zimbabwéen des finances, Patrick Chinamasa, avait déclaré que le déficit budgétaire du pays était de 1,4 milliard $ en 2016. Etant donné que le pays n’a plus la possibilité depuis 1999 d’emprunter sur les marchés financiers internationaux pour financer ce solde négatif du budget de l’Etat, le gouvernement s’est retourné vers les banques commerciales locales.
Les pouvoirs publics empruntent aux banques en émettant des bons de trésor. Le stock de ces bons serait de 2,5 milliards $ selon la banque centrale du pays. Mais des analystes et autres banquiers pensent que ce chiffre est beaucoup plus important.
Chamberline Moko
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