(Agence Ecofin) - Le gouvernement algérien a adopté, en conseil des ministres du mercredi 04 octobre, le projet de loi de finances pour l’année 2018. Celui-ci porte un budget qui, comme c’était d’ailleurs le cas pour les années précédentes, ne s’équilibre pas en recettes et en dépenses.
Ainsi, pour l’année 2018, le budget algérien présente un niveau de recettes s’élevant à 6521 milliards de dinars algériens (environ 57 milliards $), pour un niveau de dépenses se situant à de 8628 milliards de dinars (environ 75,5 milliards $). Dégageant ainsi un déficit prévisionnel atteignant 2107 milliards de dinars (environ 18,5 milliards $), soit 9% du Produit intérieur brut (PIB).
Ce déficit budgétaire est légèrement en hausse par rapport aux prévisions de 2017 où il est projeté à 1248 milliards de dinars (environ 11 milliards $), soit 8% du produit intérieur brut (PIB). Toutefois, il demeure en baisse par rapport au déficit enregistré au cours de l’année 2016 où il avait atteint 14% du PIB.
Pour les autorités algériennes, ce niveau de déficit marque leur volonté d’amorcer « le retour à l’équilibre budgétaire dans moins de cinq années ». Ce qui, selon elles, se reflète notamment au niveau du budget de fonctionnement qui s’élèvera à 4584 milliards de dinars (environ 40 milliards $), en baisse de 7 milliards de dinars (environ 61 millions $) par rapport à l’exercice en cours.
En ce qui concerne le budget d’équipement, il connait une hausse exceptionnelle, le projetant à 2270 milliards de dinars (environ 20 milliards $) en 2018, contre 1397 milliards de dinars (environ 12 milliards $) pour l’exercice en cours. Cette hausse s’explique, selon le gouvernement algérien, par la nécessité de lever le gel sur des réalisations socio-éducatives mises à l’arrêt du fait de difficultés de trésorerie. Mais également par la nécessité de procéder au règlement des dettes accumulées par l’Etat pour les mêmes motifs, envers les entreprises contractantes pour des réalisations ou des fournitures de biens et de services.
Par ailleurs, c’est une enveloppe de 1760 milliards de dinars (environ 15,5 milliards $), comprise dans le budget 2018 qui est allouée aux transferts sociaux, soit une hausse de près de 8% par rapport à 2017. Elle sera destinée notamment, au soutien aux familles, à l’habitat, à la santé, ainsi qu’aux subventions des prix des produits de première nécessité, à savoir les céréales, le lait, le sucre, et les huiles alimentaires.
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