(Agence Ecofin) - Conformément à l’engagement pris le 26 juin 2017 dans le cadre du programme économique triennal (2017-2019) avec le Fonds monétaire international (FMI), le ministère camerounais des Finances, vient de publier le rapport trimestriel de l'exécution budgétaire, pour la période allant de janvier à septembre 2017.
Ainsi, indique le ministère des Finances (Minfi), au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2017, les recettes budgétaires totales s’élèvent à 2825,8 milliards de FCFA sur des prévisions fixées à 3119,4 milliards. Soit à un taux de réalisation de 90,6%. « Cette sous-réalisation est imputable à la fois aux recettes internes et aux emprunts et dons. En effet, les recettes budgétaires internes affichent un taux de réalisation de 91,5% par rapport aux 2371,5 milliards d’objectif à fin septembre. Les emprunts et dons présentent un taux de réalisation de 87,7% par rapport aux 747,9 milliards de prévision », explique le Minfi.
Mais de façon comparative, les recettes budgétaires du Cameroun sont en hausse de 278,1 milliards de FCFA (+10,9%) en glissement annuel. Cette hausse s’observe tant au niveau des recettes internes qu’à celui des emprunts et dons. Car, les recettes budgétaires internes recouvrées s’établissent à 2170 milliards, augmentant ainsi de 111,5 milliards (+5,4%) par rapport à la même période de l’exercice 2016 où elles étaient de 2058,5 milliards. « Cette augmentation est autant attribuable aux recettes pétrolières qu’aux recettes non pétrolières », précise le Minfi.
Les emprunts et dons, eux, s’élèvent à 655,8 milliards à fin septembre 2017 contre 489,2 milliards à fin septembre 2016, soit un accroissement de 166,6 milliards (+34,1%) entre les deux périodes. Cet accroissement, selon le Minfi, est principalement le fait de l’amélioration des décaissements au titre des prêts projets et des emprunts bancaires, qui sont notamment destinés au financement des projets du Plan d’urgence triennal du pays et de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2019.
Sylvain Andzongo
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »