(Agence Ecofin) - Après la levée d’un financement de série A d’un montant de 4 millions $ en octobre 2020, auprès du japonais Toyota, la société Tugende, a réussi à mobiliser un investissement complémentaire. Il vise à étendre son offre de financement en Afrique de l’Est.
La société ougandaise de crédit-bail, Tugende, dédiée à la location- acquisition d’engins de transports (motos-taxis, voitures) a obtenu un financement de 3,6 millions $ au cours d’une opération dirigée par Partech Partners, une société de capital-risque active en Afrique et Enza Capital qui opère depuis le Kenya, et s’engage aux côtés d’entreprises technologiques africaines.
« L'année dernière, en pleine pandémie, nous avons décidé d'investir au sein de Tugende. L’entreprise combine la technologie et des opérations solides pour aider des professionnels à développer leurs activités. Nous allons aider Michael et son équipe à renforcer la plateforme technologique, à affiner leur modèle et à se développer sur de nouveaux marchés », a fait savoir Tidjane Deme, associé de Partech.
Ces 3,6 millions $ sont complémentaires à la levée de 6,3 millions de dollars en octobre 2020 et dirigée par le fonds d’investissement Toyota Tsusho Mobility 54 qui a investi 4 millions $. Avec le nouvel investissement, le montant global obtenu depuis le lancement en 2012, de la société à Kampala en Ouganda est porté à 9,9 millions $.
Tugende ciblant des micro et petites entreprises du secteur informel s’est depuis, étendue au Kenya et dessert actuellement plus de 43 000 clients à travers ces deux pays est-africains.
«Tugende a démontré sa capacité à réaliser une activité entrepreneuriale soutenue grâce à son activité de financement d'actifs productifs pour les entrepreneurs du secteur informel […] Nous sommes ravis de l’accompagner dans cette phase de croissance rapide », a indiqué Mike Mompi, associé chez Enza Capital.
Hors 2020, la société a plus que doublé chaque année son équipe de travail depuis 2012 et compte actuellement plus de 500 collaborateurs à plein-temps. La start-up estime que les PME qui représentent environ 90 % des entreprises en Afrique reçoivent moins de 20 % du crédit disponible pour financer leurs activités ainsi que l’acquisition de certains actifs nécessaires à leur développement.
Chamberline MOKO
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