Le doublement du salaire du directeur général de National Bank of Kenya en difficulté, passe mal chez les actionnaires

(Agence Ecofin) - Les revenus pour le compte de l’exercice 2017, de Wilfred Musau (photo), directeur général de National Bank of Kenya (NBK), ont augmenté de près de 80 % en comparaison à ceux de 2016, lorsqu’il était DG par intérim. De 26,8 millions de shillings kényans en 2016, le salaire du DG de l’établissement bancaire kényan coté sur la Nairobi Securities Exchange est passé à 48 millions de shillings kényans (470 000$).

Cela peut paraître modéré comparé aux poids de la banque mais, les actionnaires sont frustrés de ce que cette augmentation de revenus survienne alors que la Banque connait des difficultés. L’analyse comptable des exercices 2016 et 2017, indique qu’elle n’est pas parvenue à respecter les ratios minimums imposés par la Banque centrale.

Dans sa présentation financière des exercices 2017 et 2016, il ressort que ces principaux ratios prudentiels se sont même dégradés. Le poids du capital règlementaire sur les actifs pondérés par le risque, est passé de 7,2 % à 5,4%. Or la banque centrale kényane exige 14,2%.

Aussi, le total des fonds propres (capital et autres réserves volontaires) sur les actifs pondérés par le risque est descendu à 4%, contre 6,2% en 2016, alors que la Banque centrale pose un minimum de 10,5%.

Pour y faire face, il est prévu la contraction d’une dette subordonnée de 4,2 milliards de shillings kényans (41,4 millions $). Par ailleurs, le trésor public Kenyan qui est le deuxième grand actionnaire de la banque avec 22,50 % de parts de capital, a indiqué qu’il envisageait mettre en place une solution globale et à long terme avec un partenaire stratégique pour renforcer le capital social de la banque. Le nom de ce partenaire n’est pas encore connu.

Chamberline Moko