(Agence Ecofin) - Le sentiment négatif des investisseurs boursiers a aussi touché le secteur des banques européennes cotées. Leur valeur boursière a reculé de 372,9 milliards $ depuis le début de l’année 2020. De récentes décisions politiques semblent redonner confiance à leurs investisseurs.
La valeur boursière des 187 banques cotées sur les marchés financiers européens a baissé de 372,9 milliards $ depuis le début de l'année 2020, apprend-on des données collectées sur la plateforme Capital IQ. Avec 52,2 milliards $ de valeurs boursières perdues sur la période, HSBC Banking Corporation qui est aussi la banque la plus valorisée en bourse en Europe est en tête des perdantes. Elle est suivie de Banco Santander et de la Lloyds Banking Group.
Cette situation traduit le fort sentiment négatif qu'ont eu les investisseurs pour les titres de ces sociétés financières dans ce contexte de choc économique mondial. Les banques européennes se retrouvent en effet parmi les premières victimes de l'actuelle pandémie de coronavirus. La rupture des activités dans presque tous les pays du monde a poussé de nombreux secteurs d'activités ou encore des ménages clients de banques à cesser ou réduire leurs activités. Cette situation a rendu difficiles les conditions de remboursement des crédits.
Dans ce contexte, les revenus d'intérêt sur les prêts que les banques accordent à leurs clients ont été mis sous pression. La pandémie a aussi affecté un autre important volet de l'activité des banques. Il s’agit de l'investissement.
Selon des données fournies par la plateforme Refinitiv, ce secteur de la finance a généré 2,2 milliards de revenus sur le marché européen au cours du premier trimestre 2020. Cette performance est en baisse de 10% comparée à celle de la même période en 2019. C'est aussi le plus bas niveau de revenus de banques d’investissement pour un premier trimestre depuis les 4 dernières années.
Sur les 30 derniers jours, les choses semblent s’améliorer. La valeur de la majeure partie des banques cotées sur les marchés européens est en hausse. Les récentes décisions de relance de la Banque centrale et de la Commission européenne ont eu pour effet de rassurer les investisseurs, dont ceux des banques.
Progressivement, les Etats décident de la réouverture des économies. Mais le secteur bancaire européen devra rester sous surveillance. La dette des entreprises et du secteur public a atteint des niveaux records, et les gouvernements et banques centrales sont à court d'option en cas d'un choc du fait d'une seconde vague de coronavirus.
Idriss Linge
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