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En Afrique, les start-up climatiques ont levé 1,17 milliard de dollars en 2022 (rapport)

  • Date de création: 21 mars 2023 04:53

(Agence Ecofin) - L’Afrique compte plus de 500 start-up climatiques, dont 147 ont séduit les fonds capital-risque depuis 2015. Durant l’année écoulée, ces jeunes pousses conjuguant innovation et transition écologique ont occupé le deuxième rang des pépites de la Tech les mieux financées du continent derrière les fintech.

Les start-up africaines engagées dans la lutte contre le changement climatique ou l’adaptation à un monde qui se réchauffe dangereusement ont levé des financements d’un montant total de 1,17 milliard de dollars en 2022, selon un rapport publié en février dernier par l’accélérateur d’entreprises technologiques africain AfricArena.

Le rapport qui se base, entre autres, sur les données de l'Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (AVCA) et du fonds du capital-risque Partech, définit les start-up climatiques comme étant des entreprises conjuguant innovation et transition écologique, qui développent des technologies de pointe à même de contribuer à réduire l’empreinte carbone d’un secteur bien déterminé et d’assurer la protection de l’environnent sur le long terme.

Appelées aussi greentech ou encore cleantech, ces jeunes pousses sont actives dans plusieurs secteurs, dont les énergies renouvelables, la mobilité durable, le bâtiment vert, la gestion des ressources hydriques, le reboisement, la gestion des déchets et l’agriculture durable.

Sur le total des levées de fonds réalisées par les start-up africaines spécialisées dans le développement de technologies climatiques durant l’année écoulée, 863 millions de dollars ont été récoltés grâce à des financements en capital (equity) répartis sur 69 transactions et dont la majorité ont porté sur des montants supérieurs à 5 millions de dollars.

Cela s’explique en grande partie par certaines grosses opérations, dont celle de l’acquisition par Bboxx, une cleantech britannique spécialisée dans les kits solaires hors réseaux, de son homologue PEG Africa qui opère au Ghana, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, pour 200 millions de dollars.  

Au total, l’Afrique compte plus de 500 start-up climatiques, dont 147 ont pu lever des fonds auprès des acteurs locaux et internationaux de capital-risque depuis 2015.

Le financement non-dilutif a le vent en poupe

Le rapport précise également que le montant total des levées de fonds réalisées par ces greentech représente 18% du total des financements récoltés par l’ensemble des start-up africaines, toutes catégories confondues, durant l’année écoulée, ce qui place les jeunes pousses de la Climate Tech au deuxième rang des start-up les mieux financées du continent derrière les fintech (39% du total des financements).  

En 2022, l’ensemble des start-up actives en Afrique ont levé 6,5 milliards de dollars, selon les calculs de Partech.

Les financements en dettes représentent environ 23% de ce montant global. Les prêts obtenus par l’écosystème tech africain durant l’année écoulée se sont en effet élevés à 1,55 milliard de dollars répartis sur 71 deals, ce qui représente une hausse de 106% par rapport à 2021. Ce mode de financement non-dilutif est très en vogue au Kenya, qui accapare 39% des financements en dettes recensés l’an passé.

AfricArena s’attend par ailleurs à ce que les levées de fonds des start-up africaines se situent entre 6,5 et 7,3 milliards de dollars en 2023 (une croissance allant de 0 à 13% par rapport à 2022), avec une baisse probable des investissements en capital qui devrait être largement compensée par les financements en dettes.

Les levées de fonds des pépites de la Tech africaine devraient atteindre environ 9,5 milliards de dollars en 2024, avec un rebond substantiel du marché et une croissance attendue allant de 20 à 30 % en glissement annuel. Les financements qui seront mobilisés par les jeunes pousses du continent devraient dépasser pour la première fois la barre de 10 milliards de dollars en 2025 (+15 à 20%) et s’approcher de 14 milliards en 2026 (+13 à 20%).