(Agence Ecofin) - L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), le régulateur de la Bourse de Casablanca, a signé un communiqué qui fixe et limite désormais les seuils maximum des variations que peut connaître la valeur d'une action sur ce marché financier. Selon le mode de transaction ou la nature du titre (actions ou obligations), ces cours ne peuvent plus varier de plus de 2% ou 4%.
Face à la panique générale que provoque le coronavirus, plusieurs investisseurs marocains ont exprimé la crainte de ne pas pouvoir obtenir la promesse de leurs investissements, et ont décidé de vendre leurs parts. Selon le site financier marocain Le Boursier, « les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont dans l’obligation de vendre parce qu’ils font face à des particuliers qui procèdent à des rachats. Ils sont obligés de vendre à n’importe quel prix et ce, afin de posséder de la liquidité pour honorer leurs engagements auprès de leur clientèle ».
La Bourse de Casablanca n'est pas la seule à connaître cette situation. Sur l'ensemble des bourses mondiales, les actions plongent à mesure que les investisseurs s'attendent à une importante perte de vitesse de l’économie, et le rendement des obligations considérées comme plus sûres est en baisse à cause de la forte demande pour des actifs à moindre risque. Sur le dernier mois, seulement 6 sociétés sur les 73 présentes sur le compartiment principal de la Bourse de Casablanca affichaient des actions en hausse.
Les plus grosses capitalisations du marché y compris Maroc Telecom, Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire ou encore Lafarge Holcim Maroc sont en forte baisse. Avec un repli de 27%, BMCE Bank of Africa est celle qui a le plus reculé dans le secteur bancaire. Crédit du Maroc fait de la résistance avec un repli de seulement 8% de sa valeur sur la période analysée. Entre le 2 et le 17 mars 2020, les investisseurs boursiers au Maroc ont perdu 143,5 milliards de dirhams de valeur (environ 13,5 milliards d'euros).
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.