(Agence Ecofin) - Le site Investir au Cameroun a révélé dans la matinée du 15 janvier 2019, l’information sur le succès de l’opération de levée de fonds annoncée en février 2018 par le jeune William Elong, promoteur de la start-up Will & Brothers, qui a également lancé Algo Drone, une holding incorporée en Allemagne.
Dans notre article, ce jeune homme qui a été révélé au grand public par ses «drones made in Cameroon», annonçait en exclusivité avoir réussi à mobiliser en Allemagne une enveloppe de 2 millions d’euros, soit 1,3 milliard de francs Cfa, auprès d’investisseurs.
En plus d’avoir fait un véritable buzz, cette information a toutefois suscité de l’incrédulité auprès de plusieurs lecteurs qui ont saisi la rédaction. Qu’en pense l’intéressé ? «Nous avons reçu beaucoup de réactions positives et d'encouragements, qui viennent de plusieurs pays. Mais, je peux comprendre qu'on ne soit pas habitué, dans notre environnement, à croire en les rêves des autres. 2 millions d’euros c'est bien, mais chaque jour à travers le monde, des startups font plus. Je pense qu'il faut qu'on apprenne à banaliser les levées de fonds en Afrique. Une startup à Paris ou à la Silicon Valley lèverait ce montant en quelques semaines, voire moins. Il faut décomplexer les esprits», réagit William Elong.
Interrogé sur l’identité de quelques investisseurs ayant cassé la tirelire au profit d’Algo Drone, celui qui ambitionne désormais d’utiliser les fonds ainsi levés pour conquérir le marché international et investir dans la recherche et le développement, révèle des noms. «Il y a, par exemple, Jacques Eone et Michael Curth, un homme d'affaires allemand qui a travaillé pour des grands groupes comme McKinsey, ainsi qu'un bailleur de fond institutionnel dans le cadre d'un projet en cours. Je n'en dirai pas plus pour des raisons évidentes de confidentialité».
Par ailleurs, poursuit le CEO d’Algo Drone, «le fait de nous réorienter sur la thématique intelligence artificielle embarquée sur les drones, nous donne accès à des capitaux plus larges que si nous étions restés focalisés sur le matériel uniquement».
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.