(Agence Ecofin) - Standard Bank d’Afrique du Sud est le plus gros financier des énergies fossiles du continent avec un engagement de 4 milliards $, soit 4 % de son portefeuille contre 0,8 % pour les énergies renouvelables. Très critiquée, elle a entamé une évaluation du risque.
En Afrique du Sud, Standard Bank qui est la plus grande prêteuse du continent par actif selon Reuters a alloué 4 milliards $ à des projets de charbon, de pétrole et de gaz, selon un rapport sur l’exposition aux risques climatiques.
Les prêts au secteur des énergies fossiles constituent 4 % du portefeuille de l’institution financière contre seulement 0,8 % pour les énergies renouvelables avec 12,31 milliards de rands (739 millions $) octroyés à ce secteur.
Fortement critiquée par les acteurs environnementaux, la Banque a annoncé qu’elle prendra des mesures. Wendy Dobson (photo), une de ses responsables, a en effet, reconnu que le changement climatique représente un risque pour la génération de revenus au profit des actionnaires. La Banque désire donc s’engager dans la préservation des économies, de l’environnement et de la société africaine.
« Nous avons entamé une évaluation préliminaire des secteurs émetteurs dans notre portefeuille. Là où il y a des risques significatifs, nous développons des actions à court et à moyen terme pour gérer les risques », a affirmé Wendy Dobson.
Selon les résultats de ces études préliminaires, 1,84 % des allocations de prêt sont au profit d’activités à haut risque telles que la production d’électricité à partir du charbon. Les actifs pétroliers et gaziers quant à eux, ont obtenu 1,53 % des engagements contre 0,35 % pour l’industrie extractive du charbon.
Gwladys Johnson Akinocho
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