(Agence Ecofin) - L'Association nationale des conseillers fiscaux d'Algérie a de nouveau dénoncé une pression fiscale qui s'applique à un nombre réduit de contribuables laissant s'échapper plusieurs autres dans le règlement des taxes et impôts. « Nous avons une pression fiscale très importante, mais elle ne touche qu'une partie de la population. Il y a de nombreuses catégories qui échappent à cette fiscalité », a fait savoir Boubekeur Sellami, le président de cette organisation.
Comme c'est le cas dans beaucoup de pays en Afrique, l'Algérie semble elle aussi faire face à un important secteur informel qui pèse pour près de 50% de l'économie. Mais un autre problème dans ce pays, c'est que le gros des recettes budgétaires s'est souvent adossé sur le pétrole. Or depuis la baisse des prix que connait cette matière première depuis 2014, le gouvernement algérien, comme de nombreux autres pétro-dépendants, doit ajuster sa stratégie de mobilisation des ressources.
Les arbitrages sont difficiles pour les autorités en place, d'autant que l'Algérie vit une période de transition post-Abdelaziz Bouteflika, qui est marquée par des manifestations en permanence dans les grandes villes du pays.
L'Association nationale des conseillers fiscaux recommande un élargissement de l'assiette fiscale. Mais cela ne semble pas une chose évidente à faire pour le moment, du moins tant que l'administration en place n'a pas encore reçu toute la légitimité requise.
Idriss Linge
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