(Agence Ecofin) - La Société Financière Internationale, la branche de la banque mondiale en charge des investissements privés dans les pays en développement, a partagé son intérêt pour le secteur de l’immobilier au Cameroun. L'information est ressortie, à l’occasion d’une rencontre entre la presse locale et Sérgio Pimenta (photo), le vice-président de l'institution, en marge de sa visite officielle dans le pays.
« Dans le cas du déficit des habitats, la SFI va amener avec elle des entreprises qui vont construire plus d’habitats et des institutions financières qui vont mettre en place des plans hypothécaires pour permettre aux populations de bénéficier desdits logements », a fait savoir le responsable, s'exprimant sur les engagements futurs de l'organisation.
L'initiative ne manque pas de pertinence, dans un pays où l'accès à des logements décents devient chaque jour un peu plus complexe pour les populations. Le gouvernement s'est lancé, il y a une dizaine d'années, dans la construction de logements sociaux, mais les impacts des différentes actions menées dans ce sens demeurent assez faibles.
Reste désormais à savoir quels segments du marché de l'immobilier, la SFI pourrait soutenir. De l'acquisition des terres, en passant par l'aménagement et la construction, le secteur souffre de surcoûts et d'un défi permanent de stratégie effective d'urbanisation.
Le gouvernement a mis en place des mécanismes de garanties et de subvention de prêts immobiliers. Mais le modèle du Crédit Foncier du Cameroun, la banque des services de prêts hypothécaires, semble dépassé. D'autres initiatives de collaboration, portées par les groupes Ecobank et Afriland avec d'autres institutions, ne se concrétisent pas encore par des solutions efficaces. De plus, l'accès au foncier est un réel défi qu'il faudra relever. Les procédures sont longues et laborieuses si on s'en tient aux indicateurs du Doing Business 2019, ce qui peut entraîner des délais et des surcoûts dans les projets.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.