(Agence Ecofin) - Dans un récent rapport intitulé « 2019 FinAccess HouseHold Survey », la Central Bank of Kenya (CBK) analyse l’utilisation des services financiers au Kenya depuis 2006.
Le document révèle que sur une population de 25,1 millions de kényans prise en compte par le présent rapport, 19,9 millions d’adultes kenyans utilisent des services de mobile money en 2019. Trois années auparavant, soit en 2016, ils n’étaient que 15,1 millions d’adultes au Kenya à utiliser ce mode de paiement.
Selon le rapport, 41 % des kényans utilisent le mobile money pour effectuer des dépôts et retraits d’argent, 27 % pour épargner de l’argent, 22,6 % pour acheter des temps d’antenne et 4,9 % pour effectuer des dépôts en cas de voyage.
Dans son rapport, la banque centrale note que l’accès aux services et produits financiers a progressé à 82,9 % en 2019 contre 75,3 % en 2016.
Malgré cette situation, la Central Bank of Kenya note plusieurs défis à relever pour renforcer l’accès du mobile money au Kenya. Il s’agit entre autres des fraudes et tentatives de fraudes qui sont récurrentes dans les opérations de mobile money. A côté de cela, les utilisateurs se plaignent des frais élevés des opérations de transfert, des difficultés à utiliser le téléphone portable, des fonds qui se perdent lors des transferts ou encore de la perturbation du système de transfert d’argent.
Il faut noter que ces défis ne concernent visiblement pas l’opérateur de téléphonie Safaricom. A fin mars 2019, M-Pesa, son service de mobile money, lui a généré un revenu de 74,9 milliards de shillings, ce qui a contribué à améliorer les résultats financiers de l’opérateur au cours du premier trimestre 2019.
Chamberline Moko
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.