(Agence Ecofin) - Des analystes du groupe financier américain, Bank of America, estiment que la signature d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis bénéficiera indirectement aux économies les plus connectées d'Afrique au marché international, que sont le Kenya, l'Afrique du Sud et le Nigeria.
« Un accord commercial réduirait le risque d'un dollar fort, soutenant les devises des marchés émergents et les dettes à rendement élevé », ont indiqué les analystes de Bank of America, selon des propos rapportés par Bloomberg.
Les actions des sociétés cotées sur les marchés financiers d'Afrique sont perçues comme la classe d’actifs la plus susceptible de tirer profit d’un rebond économique au niveau mondial. Une évolution des choses qui sera favorable pour des marchés comme ceux de Johannesburg, Lagos ou encore Nairobi.
Lorsque les deux leaders de l'économie mondiale ont annoncé une trêve, cela s'est traduit par un afflux de capitaux vers les marchés émergents, de l'ordre de 21,3 milliards $ au cours du mois d'octobre. Il est vrai que l'essentiel de ces flux de capitaux est arrivé sous la forme de prêts remboursables. Mais c'était déjà une bonne nouvelle au regard de la saignée du mois de septembre (-31,5 milliards $).
Mais au-delà de la bataille Chine contre USA, ces pays devront rapidement trouver de solides fondamentaux, notamment microéconomiques. La production est en baisse en Afrique du Sud, et la situation d'endettement des entreprises publiques accroît la pression sur le budget public d'un gouvernement qui ne peut jouer efficacement son rôle de premier agent de l'économie.
Au Nigeria et au Kenya, les positions extérieures demeurent solides, mais avec des poches de fragilité.
Idriss Linge
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