(Agence Ecofin) - Au Ghana, la suspension par la Securities Exchange Commission (SEC), le régulateur des marchés financiers de 53 gestionnaires de fonds, a mis en difficulté près de 70 000 investisseurs individuels et institutionnels qui y possèdent un montant global de 8 milliards de cedis ghanéens, soit environ 1,4 milliard $.
Il en ressort des analyses concordantes que le gros de ces fonds a été injecté sur des investissements pas du tout rentables. Pour le moment, la couverture et les garanties apportées par le gouvernement couvrent des risques de faillite à hauteur de 1 milliard de cedis. Le gouvernement doit combler le reste des dommages subis par les investisseurs, surtout que l’élection présidentielle approche.
Les arbitrages seront donc assez complexes pour le gouvernement en place. En effet, le gouvernement paie déjà pour les banques qui sont tombées en faillite, mais aussi pour subventionner un excès d'énergie que personne ne consomme dans le pays.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international, le ratio d’endettement du Ghana représentera environ 63% du produit intérieur brut, d’ici la fin de l’année, contre 51% en janvier dernier.
Idriss Linge
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