(Agence Ecofin) - Au Kenya, le gouvernement devra rembourser 43% d'une dette intérieure de 2800 milliards de shillings kényans, qui arriveront à maturité dans les 12 prochains mois.
Cela représente un montant total de 1204 milliards KES à rembourser, soit environ 12 milliards $ au taux de change actuel. La situation a de quoi préoccuper, malgré les assurances des autorités
« Le gouvernement risque d'être confronté à des difficultés lors du renouvellement des obligations arrivant à maturité, en raison des faibles taux de souscription qui ont été constatés », a fait savoir la firme d'investissement Cytonn Investments, dans une note de recherche et d'analyse. En effet sur le mois d'octobre 2019, le taux de souscription aux titres d'emprunts publics est descendu à 84% contre 104%, le mois précédent.
Il faut dire que la plupart des banques se préparaient avec un fort optimisme, à l'abrogation de la loi sur la limitation des taux d'intérêt applicables aux crédits bancaires. Maintenant que cela est acté, les analystes s'attendent à voir moins de demandes des banques sur les obligations du Trésor public, car elles seront plus focalisées à recommencer avec des crédits au secteur privé, désormais plus rentable.
Si le gouvernement kényan veut refinancer sa dette, il devra proposer ou accepter des taux plus élevés, et susceptibles de convaincre les banques. Cela risque de provoquer des coûts d'emprunts plus élevés.
Pour l'instant, les indicateurs macroéconomiques sont solides, même si pour de nombreux ménages, les besoins en infrastructures sociales sont très importants.
Idriss Linge
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