(Agence Ecofin) - Les start-up d’Afrique francophone attirent significativement moins de financement par le capital-risque que leurs homologues anglophones. Pour 2021, ces financements seraient de l’ordre de 1%.
La fintech camerounaise Ejara a annoncé le 7 octobre dernier, la réussite d’un tour de table de 2 millions de dollars pour dynamiser l'utilisation de services de cryptomonnaies et d'investissement en Afrique francophone. Cette levée de fonds a été principalement menée par CoinShares Ventures et Anthemis Group.
ANNOUNCEMENT ?
— Ejara (@EjaraApp) October 7, 2021
We just raised $2M to democratize investing in French Africa!
Merci @Melt_Dem @anthemis @MCSocialVenture @lateralcap @LoftyIncCap @JasonYanowitz @_pgauthier @sociallyfinancd @ResiliAnce_io !https://t.co/Gr75intZAc
Basée à Douala, l’entreprise dispose d’une application mobile de services financiers qui propose l’achat, le transfert, la sauvegarde et l’épargne des actifs numériques en toute sécurité. L’objectif de la start-up est non seulement de favoriser l’inclusion financière, mais aussi de permettre aux Africains francophones de la classe moyenne (investissement à partir de 5000 FCFA, soit environ 9 dollars) de participer à la démocratisation des actifs financiers.
« La transparence et la sécurité intégrées de la blockchain combinées à la popularité des services bancaires mobiles en Afrique m'ont fait comprendre qu'une plateforme d'investissement mobile basée sur la blockchain était la clé pour étendre l'inclusion financière », indique Nelly Chatue-Diop, PDG de Ejara.
La start-up compte apprend-on, plus de 8000 utilisateurs originaires du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et Etats-Unis). Elle a également signé un partenariat avec la société d'infrastructures de paiement en crypto MoonPay, afin que ses utilisateurs de la diaspora puissent envoyer de l'argent à leurs proches en Afrique.
Pour rappel, bien que l’Afrique francophone représente un marché de plus de 200 millions de personnes, soit 25% de la population du continent, la région est moins dynamique que celle anglophone en ce qui concerne le financement des start-up, mais dispose néanmoins d’une licorne. Il s’agit de la fintech sénégalaise Wave.
Adoni Conrad Quenum (stagiaire)
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