(Agence Ecofin) - Les gouvernements du Ghana et du Kenya ont été au cours du premier semestre 2019, les deux plus gros animateurs du marché de la dette impliquant l'Afrique subsaharienne, apprend-on des données rendues disponibles par Refinitiv, la branche production des données du groupe médiatique britannique Thomson Reuters.
Avec environ 3 milliards $ mobilisés sur le marché international des capitaux, le Ghana se hisse en tête. Le Kenya pour sa part, a mobilisé 2,1 milliards $. Ces deux pays ont ainsi défié les statistiques du marché de la dette en Afrique subsaharienne.
Le secteur a en effet été marqué par une baisse (- 46% de la valeur des montants globaux qui y ont été mobilisés par rapport à la même période en 2018). On a aussi noté une baisse du nombre des opérations à seulement 22, contre 34 à fin juin 2018.
Les trois autres plus grosses levées de fonds sur le marché de la dette par des entités basées en Afrique concernent les 1,12 milliard $ de la Banque africaine de développement et les 642,5 millions $ mobilisés par Africa Finance Corporation. La seule entreprise de ce top cinq est le groupe minier sud-africain Gold Fields, qui a mobilisé 1 milliard $.
Dans ce contexte, les honoraires des banques qui accompagnent les acteurs d'Afrique subsaharienne dans leurs opérations d'emprunts et d'émissions obligataires ont eux aussi décliné. A 143,4 millions $, ils sont en baisse de 12% comparativement aux 162,13 millions $ du premier semestre 2018 précédant. Le groupe bancaire sud-africain s'est taillé une part importante avec un total de 22,5 millions $ de frais encaissés.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.