(Agence Ecofin) - Le Ghana est en pole position pour tirer profit de la volatilité qui caractérise actuellement les marchés financiers internationaux. En effet, face aux fortes variations de certaines valeurs actions aussi bien sur les marchés asiatiques, européens, qu'américains, les investisseurs sont en quête de placements sûrs qui leur permettraient de se réfugier, le temps que l'orage actuel passe.
Jusque-là, les obligations souveraines des pays développés comme le Japon, l'Allemagne, les Etats-Unis d'Amérique étaient considérées comme des valeurs refuges sûres. Mais maintenant que placer son argent sur ces produits offre des pertes et non des gains, l’or a connu un regain d'intérêt chez les investisseurs. Le prix du métal jaune a en effet, atteint mercredi 4 septembre 2019, sa plus forte valeur depuis les six précédentes années.
Les services d’analyse des marchés du groupe bancaire français BNP Paribas, prédisent que cette hausse des prix de l'or se poursuivra jusqu'à fin 2020, atteignant les 1600 $ pour une once (unité de mesure de l'or sur les marchés). L'argument avancé est que les taux négatifs vont se poursuivre sur les marchés des obligations des économies développées, d'autant que la Banque centrale américaine (FED) pourrait assouplir davantage ses taux directeurs, faisant peut-être plonger l'intérêt des investisseurs, aussi bien pour le dollar que pour les obligations américaines.
Une hausse des prix de l'or profiterait au Ghana, car cette ressource représente encore une part importante des exportations du pays. Selon des données statistiques publiées par la Banque centrale, les exportations d'or ont atteint en 2018, près de 5,4 milliards $, soit 36,4% des exportations hors coûts de transports. L'année 2019 a démarré en force, avec des ventes de 2 milliards $ à fin avril, contre 1,8 milliard $ à la même période en 2018.
Idriss Linge
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