(Agence Ecofin) - La deuxième plus grande compagnie minière au monde selon le rapport PwC, Rio Tinto, a décidé de renoncer à son projet de fer Simandou en Guinée en raison de la faiblesse prolongée des cours. C’est ce qu’a déclaré le nouveau CE Jean-Sébastien Jacques, dans une interview accordée au journal The Times. «La surproduction mondiale de minerai de fer fait qu'il est désormais impossible de mener ce projet à bien» a expliqué M. Jacques.
L’information intervient alors que la société a soumis en mai dernier au gouvernement les études de faisabilité bancables du projet, comprenant l’étude de la mine et celle des infrastructures requises.
Le projet Simandou, considéré comme le plus grand gisement inexploité de fer au monde, générerait selon un rapport de 2014, environ 7,5 milliards $ de revenus, et augmenterait de 5,6 milliards $ le produit intérieur brut de la Guinée, ce qui aurait donné au pays la plus forte croissance dans le monde. Ces chiffres expliquent sans doute l’intention du ministre guinéen des mines de poursuivre le projet malgré la décision de Rio Tinto. «Bien que cela reste un défi, nous croyons qu'une solution de financement sera trouvée avec des partenaires qui partagent notre point de vue à long terme», a déclaré M. Abdoulaye Magassouba.
Simandou Sud est un projet d’extraction de minerai de fer auquel est intégré un projet d’infrastructures de transport. Ce gisement de fer, à haute teneur (65,5% Fe), dispose d’une capacité de production annuelle s’élevant à 100 millions de tonnes, en pleine production, pendant plus de 40 ans.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana