(Agence Ecofin) - Les responsables algériens et libyens du secteur pétrolier tiennent actuellement des pourparlers pour relancer l’exploration par Sonatrach en terres libyennes. Les recherches de la société d’Etat algérienne ont été suspendues il y a plusieurs années à cause des affrontements en cours depuis 2011.
Des contacts sont actuellement en cours entre les autorités algériennes et libyennes pour la reprise des activités d’exploration de la Sonatrach en libye un pays toujours divisé. L’information a été donnée par Mohamed Arkab, le ministre algérien du Pétrole, lors d’une audition de la Commission des finances et du budget du parlement.
Toutefois, l’Algérie exige que certaines conditions soient remplies avant le retour de la Sonatrach. Parmi celles-ci, la plus importante est la sécurité des équipements et des travailleurs algériens. L’autre condition évoquée est la rentabilité, étant donné que les prix du pétrole ne sont pas très attractifs actuellement.
« Une coordination est en cours avec le ministère libyen de l’Energie afin que la société puisse reprendre ses activités dès que les conditions appropriées seront réunies, notamment en matière de sécurité », a-t-il expliqué aux parlementaires.
La Sonatrach s’est retirée de Libye en raison de la violence des affrontements entre les hommes de Tripoli et de Benghazi, qui font rage dans le pays depuis 2011.
Cependant en janvier 2018, les deux pays ont signé un accord-cadre portant sur le renforcement des capacités des deux parties dans la gestion des réserves de pétrole et de gaz qui se situent le long de la frontière qui les sépare. La Sonatrach a déjà découvert du pétrole et du gaz dans le bassin de Ghadames, à environ 650 kilomètres au sud-ouest de Tripoli.
La Libye a cruellement besoin du retour des investissements étrangers dans son secteur pour mieux gérer la crise de la chute des prix du pétrole et relancer son économie, avait indiqué Mustafa Sanallah, le patron de la société publique libyenne du pétrole (NOC).