(Agence Ecofin) - Hier samedi 16 octobre, la 27e édition du Fespaco a enfin débuté après des mois de report. Un périple de 8 jours qui va se dérouler dans des contextes sanitaire et sécuritaire difficiles, et qui veut mettre en lumière le potentiel et les problèmes du cinéma africain. Gouvernement et organisateurs se disent prêts à relever le défi.
Accompagné de la première dame, ainsi que des ministres burkinabé et sénégalais de la Culture, le président Roch Christian Kaboré a assisté hier samedi à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Prévue pour durer 8 jours, la 27ème édition du FESPACO, avec pour thème ‘’Cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis’’ est particulière à bien des égards.
.@rochkaborepf a assisté, ce samedi au palais des sports de Ouaga 2000, à la cérémonie d’ouverture de la 27è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou #Fespaco2021 pic.twitter.com/mVBO5QF49x
— Présidence du Faso (@presidencebf) October 16, 2021
D’abord le contexte, marqué par la Covid-19 qui a forcé les organisateurs à la repousser de 8 mois, et qui oblige à respecter rigoureusement les règles sanitaires dans lieux de rassemblement, notamment les gestes barrière et le port du masque. Puis par le défi sécuritaire, bien plus important que d’habitude, alors que certaines régions du pays ont enregistré ces derniers mois plusieurs attaques djihadistes.
On notera ensuite la productivité et la diversité africaine que l’événement met fortement en exergue, avec 239 films produits par une cinquantaine de réalisateurs de nationalités différentes.
Parmi ces productions sélectionnées par un comité de 8 hommes et femmes, 17 sont en lice pour l’Etalon de Yennega, prestigieux trophée qui sera décerné par un jury officiel de 7 personnes, présidé par le Mauritanien Abderrahmane Sissako.
#Fespaco2021 | le DG du Fescapo Moussa Alex Sawadogo à la cérémonie de libation ce matin 17 oct. à la place du cinéaste.#Burkina #lwili #TL226 #CinémaAfrique @emmanutapsoba @rochkaborepf @armandbeouinde pic.twitter.com/qqmUtKZC14
— Fespaco_Officiel (@FESPACO3) October 17, 2021
Enfin, moult innovations apportées par le nouveau directeur général du festival, Alex Moussa Sawadogo, pour donner un maximum de visibilité aux acteurs du cinéma africain. Il y aura ainsi les sections ‘’Perspectives’’ pour promouvoir la nouvelle génération de producteurs, ‘’Panorama’’ pour les films de qualité n’ayant pas été retenus pour la compétition officielle, ‘’Fespaco Classics’’ pour les rétrospectives, et même ‘’Fespaco Sukabè’’, pour les productions centrées sur les enfants.
Ce Fespaco-ci ...
— Thierry Hot (@Hotthierry1) October 17, 2021
Le poids des mots...
Le choc des images
Sous le sceau d'un génie créateur hors du commun.#MakeBurkinaGreat#MakeAfricaGreat @RebrandingAF pic.twitter.com/pdtl2U49uB
Les projections auront lieu dans plusieurs salles de la capitale, Ouagadougou, et une dizaine d’espaces plein air sont aussi prévus pour le grand public. Il y aura également un « mini-Fespaco itinérant », pour desservir le nord du pays, région la plus touchée par les attaques terroristes.
En marge de l’événement se tiendront des colloques sur les obstacles au développement du cinéma africain, comme la qualité de la formation, la faiblesse des systèmes de promotion et de distribution, et le manque de financement.
L’impact économique de la Covid-19 sur l’industrie cinématographique africaine sera également abordé.
Voici le jury officiel de cette édition :
Abderrahmane Sissako (Mauritanie) : Président du jury, juge Fiction/Longs métrages
Jihan El-Tahri (France/Egypte) : Juge Documentaires/Longs métrages
Angèle Diabang Brener (Sénégal) : Juge Fiction et Documentaires/Courts métrages
Frédéric Lavigne (France) : Juge Séries télé/Animation
Salif Traore (Mali) : Juge Films africains d’écoles de cinéma
Alain Gomis (France/Sénégal) : Juge section Perspectives
Moussa Absa Sene (Sénégal) : Juge section Burkina
Les films en compétition pour l’Etalon de Yennega :
Air conditioner de Mario Bastos (Angola), Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (Tunisie), This is not a burial, it is a resurrection de Jeremiah Mosese (Lesotho), Baamum Nafi de Mamadou Dia (Sénégal), Bendskins de Narcise Wandji (Cameroun), The White Line de Desiree Kahikopo-Meiffret (Namibie), Souad d’Amin Ayten (Égypte), Eyimofe de Chuko Esiri (Nigeria), Farewell Amor d’Ekwa Msangi (Tanzanie), Oliver Black de Tawfik Baba (Maroc), Nameless de Wa Nkunda Mutiganda (Rwanda), Feathers d’Omar El Zohainy (Egypte), Freda de Gessica Geneus (Haïti), Lingui, les liens sacrés de Haroun Mahamat-Saleh (Tchad), Les trois lascars de Boubakar Diallo (Burkina Faso), La femme du fossoyeur d’Ahmed Khadar (Somalie), et La nuit des rois de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire).
Feriol Bewa
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.