(Agence Ecofin) - Kenya Airways, le transporteur national aérien du Kenya, coté sur le Nairobi Securities Exchange, et qui compte désormais plusieurs banques commerciales dans son capital, semble résolu à maintenir son projet d'acquisition de nouveaux Boeing 737 Max.
Cette décision survient dans un contexte de prudence, désormais affichée presque partout dans le monde, depuis la survenance en moins de cinq mois, du deuxième crash d'un de ces appareils, avec comme victime cette fois Ethiopian Airlines, la compagnie concurrente sur le marché africain.
L'explication est venu de Michael Joseph, le président du conseil d'administration de ce transporteur aérien. Il fait savoir que dans le cadre du processus de rationalisation des dépenses de Kenya Airways, la seule option définitive qui avait été arrêtée était l'acquisition de ces Boeing 737 Max, parce que cela est plus facile en terme de formation des pilotes et de maintenance.
« Nous espérons qu'entre maintenant et le moment où nous serons prêts à prendre livraison de ces appareils, Boeing aura arrangé le problème qui se pose à eux », a fait savoir Michael Pierre, selon des propos rapportés par la presse économique de ce lundi 25 mai au Kenya.
Une autre option aurait été de prendre des Airbus, notamment les A320 Neo, qui sont les concurrents directs de l’avion Boeing sollicité. Mais le responsable de Kenya Airways maintient qu’il n’est pas optimal d’avoir à gérer l’exploitation d’une flotte avec des marques différentes.
Des annulations de commande de Boeing s'élèvent déjà à 57 milliards $, selon des informations données par plusieurs médias américains qui suivent l'évolution de l'enquête. Mais pour Kenya Airways les priorités semblent être ailleurs. Tandis que des pays comme l'Algérie ont même interdit le survol de son ciel par ces appareils, la troisième compagnie aérienne africaine doit résoudre la difficile équation de réduction de la dette et de hausse de la rentabilité.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.