(Agence Ecofin) - Aspen Pharmacare, un groupe sud-africain spécialisé dans la production et la commercialisation de produit médicaux, n'en finit plus de chuter sur le Johannesburg Stock Exchange, depuis qu'il a annoncé la cession pour 12,9 milliards de rands (742 millions d'euros), de sa branche mondiale nutrition infantile, au groupe français Lactalis.
La titre a plongé de 28% le 14 septembre 2018 au lendemain de l'annonce de l'information, un record de repli boursier en seul jour pour l'entreprise depuis 1998. Ce lundi 24 septembre 2018, il a débuté sur un nouveau repli de 1,5%, a pu constater l'Agence Ecofin.
Cette déroute boursière est diversement expliquée. Des analystes de la banque d'investissement Investec pensent que les investisseurs ont craint un recul du chiffre d'affaires du groupe pharmaceutique, maintenant, qu'il ne compte plus son unité nutrition infantile. Chez Bridge Fund Manager, on semble davantage y voir une deception des investisseurs, par rapport au prix de vente de la filiale.
Aspen Pharmacare maintient que cette cession lui permettra de réduire son endettement, dont le volume a déjà été baissé à seulement 11,4 milliards de Rands. L'argent de la cession servira en grande partie à refinancer cette dette. Depuis le début 2018, l'entreprise a déjà perdu 42,5%, et sur les 12 derniers jours, sa valeur boursière a perdu l'équivalent de 40 milliards de rands.
Ses performances financières sont pourtant encourageantes. Sa marge brute d'exploitation est ressortie à 50,7% pour l'exercice 2017. Le rendement de marge nette lui a été de 14,11%.
Même s'il représente encore 53,6% de son capital social, le poids son endettement sur son capital social, a été ramené un niveau sensiblement plus bas que les 77,2% d'il y a deux ans.
Idriss Linge
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