(Agence Ecofin) - Le groupe CFAO, acteur majeur de la distribution en Afrique, envisage d’ouvrir une dizaine de magasins cash & carry discount, c’est-à-dire à prix cassés, sous l’enseigne Supeco au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire en 2019, a rapporté le magazine français LSA, le 22 janvier, citant un dirigeant du groupe
«L’ouverture de 8 à 10 magasins Supeco répartis entre le Sénégal, le Cameroun et la Côte d’Ivoire cette année, représente un investissement de 30 millions d’euros.», a déclaré le directeur général de CFAO Retail, Jean-Christophe Brindeau, au magazine spécialisé dans la grande distribution et de la consommation.
«Il faudrait compter autour d’une trentaine d’unités dans chacun des trois pays à terme, soit une centaine de Supeco.», a-t-il ajouté.
Partenaire du groupe Carrefour en Afrique de l’Ouest et centrale, CFAO compte ouvrir le premier magasin de ce type durant le premier semestre de l’année en cours dans la capitale sénégalaise Dakar.
Déjà déployés par Carrefour en Roumanie, Espagne, Italie et Pologne, les magasins Supeco ont une superficie comprise entre 750 et 1000 m², avec 2 500 références dont des produits frais et surgelés. Ils visent une clientèle à faible pouvoir d’achat, habituée au commerce informel.
Le choix de l’ouverture de ces magasins cash & carry discount marque la volonté de CFAO et Carrefour d’élargir leur clientèle au-delà des classes supérieures africaines. Jusqu’ici, CFAO n’a ouvert qu’un hypermarché Carrefour (fin 2015 à Abidjan en Côte d’Ivoire) et quelques magasins sous l’enseigne Carrefour Market (deux à Abidjan, un à Douala au Cameroun et le dernier en date au Sénégal depuis quelques jours).
«Notre plan a été revu l’an dernier, face à la complexité des marchés. Il fallait remettre des choses à plat, pour aller chercher notre légitimité dans les territoires (…) Si nous voulons réussir en Afrique dans le retail, il faut poser un socle comme Supeco, qui est attractif pour tous les consommateurs africains.», a expliqué Jean-Christophe Brindeau.
«Pour se développer, il faut changer notre paradigme. On ne pourra pas imposer des modèles (hypermarché et supermarché) qui ont mis des décennies à s’imposer dans les pays matures.», a-t-il fait remarquer.
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