(Agence Ecofin) - Le groupe Dangote Cement, première capitalisation sur le Nigerian Stock Exchange, connait un début d'année 2018 difficile. Son titre y a perdu 21,8% de sa valeur au cours des 6 derniers mois et cumule une perte de valeur de 10,6% depuis le début de l'année.
Malgré cette contre-performance qui peut ressembler pour l'instant à une longue correction, Dangote Cement est l'une des valeurs sûres de la bourse de Lagos lorsqu'on la compare à 50 autres entreprises qui sont arrivées sur la cote de ce marché financier entre 2008 et 2018. Son action au 16 août 2018, valait la somme de 206 nairas, pour une capitalisation boursière de 3510,34 milliards de nairas (1000 nairas = 2,67 $). C'est une hausse de 52,5%, comparée à la capitalisation boursière de son introduction en bourse qui était de 2301,75 milliards de nairas. Cela représente une plus-value de près de 1209 milliards de nairas (environ 3,4 milliards $).
Aussi, le groupe cimentier applique une politique quasi-studieuse et généreuse de distribution de dividende. Pour l'exercice 2017, ses actionnaires ont validé la distribution d'un dividende de 10,5 nairas, ce qui représente près de 90,5% du bénéfice net par action de la période.
Au niveau des performances opérationnelles, 2018 semble partie sous les auspices d'une nouvelle croissance des marges. Le bénéfice net du premier semestre s'achevant à la fin du mois de juin a été de 6,6 nairas (6,4 nairas pour la même période en 2017). Toutefois, on relève, au-delà de la valeur boursière, que les fonds propres des actionnaires ont diminué au terme du premier semestre.
Dangote Cement souhaite toujours aller plus loin. Il a récemment décidé de mobiliser 150 milliards de nairas. Pour débuter avec cette opération, il envisage d’émettre des titres obligataires d’une valeur de 50 milliards de nairas. La ressource servira à financer des dépenses d’investissements, son fonds de roulement et d’autres engagements.
Pour l’instant, le groupe qui compte parmi ses actionnaires de grands investisseurs institutionnels comme l’américain Blackrock, l’assureur Old Mutual, entre autres, a les faveurs du consensus des analystes. Seulement 3,9% de ceux qui ont été interrogés par le Financial Times s’attendent à voir sa valeur baisser. 43,8% s’attendent à une hausse de son cours, qui pourrait selon eux, tutoyer les 295,4 nairas.
Idriss Linge
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