(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le gouvernement a pointé du doigt la responsabilité du géant de l’agroalimentaire, Tiger Brands dans la récente épidémie de listériose qui s’est déclenchée en janvier 2017. Causée par une bactérie (listeria), la maladie se manifeste entre autres par la fièvre, la nausée, des douleurs musculaires et touche surtout les personnes affaiblies, notamment les personnes âgées et les femmes enceintes.
La pandémie est la plus importante jamais enregistrée, selon l’OMS avec 948 personnes infectées et 180 morts, inventoriés depuis janvier 2017. D’après les autorités qui ont proscrit la consommation de viande transformée, le foyer de la bactériose se situe dans l’usine de production de l’entreprise située à Polokwane dans le Nord-Est du pays.
« L’industrie de la transformation de la viande n’a pas coopéré pendant des mois. Les entreprises n’ont pas apporté les échantillons comme nous l’avions demandé. Nous avons pendant longtemps suspecté que la listeria pourrait se retrouver dans leurs produits.», a indiqué Popo Maja, directeur des communications du Ministère de la santé, qui souligne que toutes les entreprises présentes sur ce segment seront inspectées.
Si la compagnie qui s'est déjà vue ordonner de retirer du marché, sa gamme de viande prêt-à-manger finement hachée dit ne pas établir de lien direct entre les morts recensés et ses produits, elle indique cependant avoir suspendu les activités de production de viande transformée de son usine.
D’après certains analystes, cette crise sanitaire pourrait réduire de 6% le bénéfice opérationnel de la division alimentaire de Tiger Brands. Les actions de l’entreprise ont perdu hier 7,4% de leur valeur sur la JSE, ce qui représente la plus grosse chute depuis avril 2000.
Le géant sud-africain possède 35,7% des parts du marché sud-africain de la viande transformée, évaluée à 412 millions $ en 2017.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.