(Agence Ecofin) - En Afrique, bien que les femmes soient les plus nombreuses à entreprendre, elles réalisent des bénéfices inférieurs à ceux des hommes. La Banque mondiale explique cette contreperformance par le manque de compétences. Un déficit que l’AWEC cherche à combler par son programme de formation.
Les entrepreneures en Afrique sont appelées à participer à une formation en ligne dans le domaine du leadership et de la gestion d’entreprise. Elle a été lancée par l’African Women Entrepreneurship Cooperative (AWEC) qui accompagne les chefs d’entreprise en Afrique.
La structure veut sélectionner 200 femmes qui bénéficieront d’une bourse dans le cadre de ce programme qui cible les femmes de tous les pays africains vivant sur le continent et dans la diaspora. Celles-ci doivent être des fondatrices d'entreprises qui sont en activité depuis au moins deux ans dans n'importe quel secteur d’activités et qui comptent au moins deux employés.
Pour les candidates de la diaspora, les entreprises doivent clairement avoir un impact sur l'Afrique à travers la création ou la livraison de ses produits ou services, ou en fonction du lieu de résidence de ses clients. Les femmes qui ont une idée d'entreprise et qui prévoient de se lancer au cours de la prochaine année peuvent également postuler.
Les candidates doivent avoir une bonne maîtrise de l’anglais et de leur marché. Les candidatures peuvent être envoyées à l’AWEC au plus tard le 31 janvier 2021.
Le programme de formation dure 12 mois, de juin 2021 à mai 2022. Il comprend une période d'orientation de deux semaines. Les apprenantes participeront aux activités principalement en ligne y compris les réunions sur Zoom pendant en moyenne 4 à 6 heures par semaine. Elles renforceront ainsi leurs compétences en leadership et en gestion d'entreprise, en finance, en marketing et stratégies nécessaires pour développer et faire évoluer leurs entreprises.
Aujourd’hui, même si l’Afrique est le leader mondial en matière d’entrepreneuriat féminin, ce segment ne contribue pas pleinement à la croissance et à la prospérité du continent.
Les femmes représentent en effet 58 % de ceux qui travaillent à leur compte, mais comparativement aux hommes, elles réalisent des bénéfices inférieurs en moyenne de 34 %, d'après la Banque mondiale. Dans son rapport « Les bénéfices de la parité », elle cite le manque de compétences comme l’une des principales raisons de cette contreperformance.
Vanessa Ngono Atangana
Kigali Convention Center, Rwanda - Annual conference and exhibition, which was established in 2005. The largest and most comprehensive knowledge sharing event for digital education, training and skills on the African continent.