(Agence Ecofin) - Jean-Baptiste Essissima a développé Afritubes, une plateforme de partage de vidéos pour les artistes africains. Cette dernière se veut une version améliorée de YouTube et des autres sites d’hébergement, et permettra de mieux rentabiliser les œuvres des musiciens et des créateurs de contenus.
Depuis quelques années, les plateformes de partage de vidéos et les réseaux sociaux donnent une visibilité internationale à de nombreux musiciens africains, leur permettant d’avoir un accès direct et instantané à un public plus large. Toutefois, le réseau publicitaire (Adsense) utilisé par des plateformes comme YouTube est sélectif, et ne diffuse pas de la publicité sur toutes les vidéos postées. En outre, certains utilisateurs bloquent les publicités automatiques, ce qui a pour effet de réduire les bénéfices.
Pour Jean Baptiste Essissima (photo), ces limites n’aident pas les artistes africains à rentabiliser leurs œuvres. Il a ainsi décidé de créer une plateforme baptisée Afritubes, afin de monétiser les œuvres des musiciens et créateurs de contenus africains comme afro-descendants. En cette période de crise sanitaire, la plateforme permettra également aux artistes dans l’impossibilité de donner des concerts, de se faire des revenus.
L’entrepreneur camerounais révèle sur Digital Business Africa que le système de monétisation de Afritubes permet au public de payer pour regarder une œuvre mise en ligne. L’artiste fixe lui-même le prix de son œuvre et contrôle ses ventes à partir de son compte. Par la suite, l’argent lui est directement reversé. La particularité réside donc dans la différence du système de monétisation.
Moins d’un mois après le lancement de Afritubes le 7 juillet 2020, la plateforme enregistre déjà près de 900 utilisateurs inscrits, une centaine de vidéos postées, et plus de 30 000 vues. Ces chiffres pourraient encourager les artistes africains à l’adopter progressivement.
Aïsha Moyouzame
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.