(Agence Ecofin) - Pour accompagner les TPE et PME camerounaises dans leur développement, la CNUCED a créé eRegistrations, une plateforme d’enregistrement en ligne. En quatre années, elle a déjà permis de faciliter les procédures administratives à plus de 25 000 entreprises.
Au Cameroun, environ 80% des micro, petites et moyennes entreprises opèrent en majorité dans le secteur informel. Plusieurs initiatives sont engagées par le gouvernement pour assurer la transition vers la formalisation, dont la plus récente, le fichier national des PME, mis sur pied le 2 décembre dernier par le ministère en charge des PME. Dans ses efforts d’accompagner les actions du gouvernement, la CNUCED a lancé en 2016 une plateforme d’enregistrement en ligne.
Dénommée eRegistrations, la plateforme permet de faciliter les procédures administratives des acteurs du secteur informel. En formalisant leurs activités, les entreprises et leurs salariés peuvent bénéficier de prêts, d’assurances et d’une protection juridique, lorsqu’elles s’acquittent de leurs impôts et cotisations de sécurité sociale.
Financée par l'Union européenne, la plateforme a été promue par l'Agence nationale de promotion des PME (ANPME) sous le nom de mybusiness.cm, via ses centres de formalités de création d'entreprises (CFCE).
Le dispositif aide dans la collecte des informations sur les entreprises en cours de création et les porteurs de projets, principalement dans les régions du nord, du centre et du littoral. La CNUCED a également annoncé une extension du service dans les CFCE de Maroua, Limbe, Bertoua et Ngaoundéré. L’utilisation du numérique permet ainsi de standardiser l’enregistrement des PME, mais aussi de réduire le temps mis pour les opérations administratives.
Selon Jean-Marie Badga, directeur général de l'ANPME, la plateforme a été particulièrement utile en cette période de Covid-19, en permettant aux centres de création d’entreprises de travailler durant le confinement. Lancée il y a quatre années, elle a déjà permis à plus de 25 000 micro, petites et moyennes entreprises de rejoindre le secteur formel en s’enregistrant officiellement.
A travers cette initiative, l’Union européenne entend promouvoir un environnement institutionnel plus favorable aux affaires au Cameroun.
Aïsha Moyouzame
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