(Agence Ecofin) - Dotée d’une longue expérience en gestion d’entreprises et férue de technologie, l’avocate est à l’origine de plusieurs sites web et applications à succès dans son pays le Kenya. Elle est considérée comme l’une des femmes africaines les plus influentes.
Ory Okolloh (photo) est une avocate kényane diplômée de l’Université de Pittsburgh où elle a obtenu un bachelor en sciences politiques (2000), et de la Harvard Law School où elle a obtenu un doctorat en droit (2005). Elle est partenaire et membre du comité d’investissement et du comité d’examen du portefeuille de Verod-Kepple Africa Ventures (VKAV).
VKAV est une société panafricaine de capital-risque créée en 2021 pour soutenir les entrepreneurs qui s’appliquent à résoudre les problèmes plombant le développement économique du continent. Elle investit dans les infrastructures technologiques qui comblent des lacunes des systèmes traditionnels actuels, les innovations visant à optimiser les performances des industries et entreprises en phase de post-revenu, et les innovations locales répondant aux modes de vie et de consommation émergents en Afrique.
Parmi les start-up qu’elle a déjà soutenues, on peut citer Moove, une plateforme intégrée de financement de véhicules pour les entrepreneurs du transport, Nawi, une start-up spécialisée dans l’immobilier, et Chari, une application d’e-commerce qui aide les petits détaillants d'Afrique francophone à se ravitailler avec livraison gratuite et facilités de paiement. Le 20 mars 2023, la société a levé 43 millions USD pour son fonds.
Ory est actuellement directrice indépendante du conseil d’administration de Safaricom PLC, et membre du CA d’Adecco Group Foundation, une fondation engagée dans l’amélioration des conditions de travail. Directrice non exécutive de Deloitte Africa et d’East African Breweries Ltd, elle est administratrice du CA de l’organisation caritative Van Leer Group. Présidente de la Stanbic Bank Foundation Kenya, elle siège aussi au CA de Thomson Reuters Founders Share Company.
En 2006, elle a cofondé Mzalendo Trust, un site web qui suit les performances des députés kényans. Elle est l'un des membres fondateurs d’Ushahidi, une entreprise tech à but non lucratif née en 2008, qui crée des plateformes open source pour aider les citoyens, journalistes, organisations et gouvernements, etc., à obtenir des données collectées par la foule.
Après son doctorat en 2005, elle a travaillé en tant qu'éditeur à Global Voices, un réseau international de blogueurs, traducteurs, journalistes qui suivent et couvrent l'actualité de la blogosphère mondiale. En 2006, elle a rejoint Enablis Entrepreneurial Network, une entreprise canadienne à but non lucratif qui a pour but de soutenir les PME dans les pays en développement et émergents, au poste de conseillère juridique interne.
En 2011, Google la nomme gestionnaire des politiques pour l’Afrique. En 2013, c’est Omidyar Network, une entreprise investissant dans la création de sociétés plus inclusives et plus équitables, qui l’embauche comme DG. De 2020 à 2022, elle est conseillère de Rest of World, un média à but non lucratif qui couvre l’impact de la technologie au-delà de l’occident, peut-on lire sur We Are Tech Africa.
C’est aussi en 2011 qu’elle a été nommée ‘’Young Global Leader’’ par le Forum économique mondial et est l'une des femmes les plus influentes d'Afrique selon Forbes. En 2014, elle a été nommée parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par le magazine Time
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