(Agence Ecofin) - L’Afrique est la région du monde dont l’agriculture est la moins mécanisée. Si cette situation mine la productivité agricole du continent, elle fait naître également plusieurs opportunités économiques pour les entreprises qui facilitent l’accès des producteurs aux matériels agricoles.
Hello Tractor est une start-up qui se concentre sur la mise en relation des propriétaires de tracteurs et des petits exploitants agricoles en Afrique subsaharienne grâce à une application de partage d'équipements agricoles.
Les tracteurs sont équipés d'un dispositif de surveillance du matériel qui est muni d'un GPS et d'une carte SIM. Une fois que le dispositif est en place, il peut transférer des données vers les applications mobiles de Hello Tractor. L’application comprend des outils tels que la gestion des demandes de service, la gestion des tracteurs et des flottes, la performance des opérateurs et le suivi des activités.
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— Hello Tractor (@HelloTractor) January 29, 2021
Jehiel Oliver a eu l’idée de lancer Hello tractor après avoir constaté que les petits exploitants agricoles n'ont pas les machines dont ils ont besoin pour cultiver pleinement leurs terres. Il s’est rendu compte que s’il proposait des tracteurs pour la location, cela permettrait à ceux qui ne peuvent pas les acheter d’avoir accès à des équipements. En plus de mettre en relation les propriétaires de tracteurs avec les agriculteurs, la start-up fournit également des outils pour améliorer l'activité et les opérations des propriétaires de tracteurs.
L'agriculture est le pilier de nombreuses économies en Afrique. Mais les pratiques agricoles y sont essentiellement archaïques. C’est pour répondre aux défis liés à la mécanisation de l’agriculture que Jehiel Oliver a fondé Hello Tractor.
Toutefois, la location des tracteurs peut s’avérer onéreuse pour les petits exploitants. De ce fait, Hello Tractor a opté pour un modèle de location collaborative, rendant le service plus abordable.
« Dans les systèmes de petites exploitations agricoles, la consommation collaborative est le seul moyen de rendre les tracteurs abordables. Cela n'a aucun sens qu'un agriculteur individuel possède un tracteur […] Mais si vous pouvez partager un tracteur, le coût du service est nettement inférieur à ce que l’agriculteur peut payer à la main-d’œuvre pour le même travail », a expliqué Oliver Jehiel sur How we made it in Africa.
[1/ 2] “In smallholder farming systems, collaborative consumption is the only way to make tractors affordable.” -@Jehiel Founder & CEO @HelloTractor in a recent interview with @MadeItInAfrica → https://t.co/DNzpENwJXu
— Mercy Corps AgriFin (@MercyCorpsAFA) January 27, 2021
Parlant des défis rencontrés par sa start-up, Jehiel Oliver a expliqué que les ressources humaines constituent un véritable problème. Selon lui, il n'a pas toujours été possible d'engager des responsables techniques expérimentés sur les marchés où l'entreprise opère. Il a également signalé les contraintes imposées par la pandémie de Covid-19.
« La façon d'atténuer ces risques est de protéger les flux de trésorerie, d'avancer lentement, de se serrer la ceinture et de réduire certains de vos plans de croissance pour résister à la tempête », a-t-il ajouté.
Our C.E.O, Jehiel Oliver, speaking with the BBC on Wednesday about the exciting work we’re doing across sub-Saharan Africa and the impact COVID-19 had on our business. You can listen to the rest of the interview here: https://t.co/SbkAfETUTH pic.twitter.com/FDJFCNE8xr
— Hello Tractor (@HelloTractor) January 22, 2021
Fondée en 2014, Hello Tractor est devenue le principal fournisseur de solutions technologiques conçues pour le marché des services de tracteurs, en captant 75 % des entrées de tracteurs commerciaux privés au Nigeria. En 7 années, la start-up s’est étendue sur une dizaine de marchés sur le continent, et a déjà facilité les activités de plus de 800 000 petits exploitants agricoles. Jehiel Oliver a également étendu son offre en Inde. A présent, il ambitionne de profiter du marché asiatique pour travailler avec davantage de propriétaires de tracteurs sur sa plateforme.
Aïsha Moyouzame
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